IGP Coteaux de l’Ain \ Histoire

IGP Coteaux de l’Ain \ Histoire

Au Moyen-Age, seuls subsistent des vignobles de qualité donnant des vins fins d'un goût délicat. Les moines conservèrent la quasi-exclusivité sur le domaine viticole jusqu'au XVIIIe siècle.

Le vignoble de l’Ain connut son apogée entre les années 1830 et 1870 avec une superficie dépassant 20 000 hectares. Une enquête menée par le gouvernement en 1868 relève que la vigne représente 25 % du produit agricole du département.


Depuis cette époque, le vignoble de l’Ain est implanté en coteaux, sur des sites reconnus et identifiés dans l'enquête citée ci-dessus. Les vins produits dans le Pays de Gex, le Revermont, le Val de Saône et le Valromey constituent une importante partie de la production des vins de l’Ain identifiée par les consommateurs.


Le vignoble de l’Ain s'est ainsi établi sur les sites les plus favorables, souvent sur les pentes en bordure des fleuves ou du lac Léman, au nord-est de l’aire géographique de production, constituant un vignoble en îlots.


Dans ces îlots, les viticulteurs ont utilisé divers cépages en recherchant la meilleure adéquation entre le terrain, les contraintes climatiques et les caractéristiques culturales et physiologiques de ces cépages. C’est ainsi que furent introduites au XVème siècle, les vignes conduites en «hautins» ou « hutins» : les plants de vigne sont plantés autour d’un arbre auquel les sarments s’accrochent, échappant ainsi à la rigueur du climat et permettant un gain de place non négligeable. Conséquence de la crise phylloxérique, cette méthode de conduite a quasiment disparu de nos jours.


Située au carrefour des influences viticoles jurassienne, suisse, savoyarde, beaujolaise et bourguignonne, le vignoble des Coteaux de l’Ain a emprunté à ses voisins des cépages qui ont trouvé des terroirs d’expression sur ses coteaux, tels le Chasselas, le Chardonnay, l’Aligoté ou le Gamay, et qui sont venus compléter la liste de cépages plus locaux.


La diversité d'adaptation de ces cépages se retrouve dans la variété des produits que propose l'IGP «Coteaux de l’Ain».


La production est centrée majoritairement sur les vins blancs secs et les vins rouges.


Les vins tranquilles blancs sont élevés dans la recherche du bon équilibre entre la fraîcheur, la minéralité et une expression aromatique typique de la variété. Les vins sont parfois légèrement perlants. On retrouve cette fraîcheur chez les vins rosés, avec des nuances aromatiques de petits fruits rouges, le profil variant selon les cépages utilisés.


Les vins rouges sont légers, peu tanniques, faciles et agréables à boire dans leur prime jeunesse.


Les vins effervescents de qualité, blancs ou rosés, présentent une mousse fine. Les caractéristiques aromatiques varient selon les cépages, mais sont généralement de type floral et rappelant les fruits à chairs blanches.


Les vins effervescents de qualité rouges présentent très souvent des notes aromatiques dominées par des arômes de petits fruits rouges.


Ces vins sont le plus souvent présentés au consommateur avec la mention du cépage.


Cette palette de produits, bien identifiée par les consommateurs, participe à la réputation des vins de l’IGP «Coteaux de l’Ain».
Celle-ci d'abord plutôt locale et régionale tend à s'étendre aujourd’hui, développée et portée par le dynamisme des opérateurs de l’IGP intervenant au sein des dénominations géographiquement reconnues. Ces éléments concourent à la spécificité des vins de l’Ain dont la production moyenne est d'environ 550 Hl.


Par leur action de restructuration du vignoble, les vignerons producteurs de l’IGP «Coteaux de l’Ain» participent à la caractérisation du paysage de leur territoire et concourent ainsi au développement de la notoriété de leurs produits.